Jusqu'au 11 juillet 2019, un débat public relatif au nœud ferroviaire lyonnais est en cours. Le 21 mai dernier, une réunion publique d'information s'est tenue à Grenoble sur la thématique des liaisons entre métropoles régionales. Près de 150 participants étaient présents, avec de nombreuses questions qui ont émergé.
A mi-parcours dans ce débat sur ce sujet majeur pour notre territoire, et dans la suite du vœu que nous avions adopté il y a quelques mois, la Métropole a proposé conjointement à ses voisins une contribution qui souligne nos priorités.
Aujourd'hui, des constats sont posés : sur la saturation, sur les temps de parcours, sur les limites de capacité, sur la régularité. L’offre ferroviaire sur notre bassin de déplacement est insatisfaisante. Elle ne répond plus ni aux enjeux d'attractivité de notre territoire, ni aux besoins des usagers. Nous sommes ainsi relégués à l’avant dernière place des régions françaises en termes de ponctualité.
Ce sujet nous concerne à l’échelle de la Métropole car nos réseaux sont interdépendants. Les limites de capacité de l’un affectent le bon fonctionnement de l’autre, et vice versa. Ce sont ainsi près de 61% des trains en retard ou supprimés entre Lyon-Grenoble qui le sont à cause d’incidents sur la section entre Lyon et Vénissieux.
Amélioration de la robustesse et de la régularité, renforcement du niveau de la desserte périurbaine et diminution des temps de parcours : trois axes d’amélioration émergent.
Il y a pour nous trois grandes propositions dans cette contribution, qui sont autant d’enjeux pour notre territoire :
- La grande priorité c’est donc de régler et de fiabiliser, de rendre plus robuste le Lyon-Grenoble et d’améliorer les temps de parcours de la ligne Grenoble-Paris, un objectif de long terme.
- Par ailleurs, mettre en place un RER Grenoblois, colonne vertébrale future de notre réseau de transport, avec des cadencements de service adéquats, sera un point fort pour notre agglomération et permettra de réduire l’utilisation automobile.
- Favoriser le report du camion vers le rail – on l’a vu récemment dans l’actualité, le frêt est en sursis et l’exploitation de la navette ferroviaire entre le marché de Perpignan et celui de Rungis qui finalement va être prolongée au-delà de juin nous le prouve bien. La contribution en souligne les intérêts écologiques et de réponse aux congestions.
Il faudra bien sûr que le travail soit fait pour absorber les augmentations de trafic et que les investissements soient faits en conséquence pour régler ces dysfonctionnements importants.
A plus court terme, il nous faudra travailler sur l’existant, les capacités d’accueil, la signalisation. A noter également l’indispensable travail sur les passages à niveau dangereux ou impactant les conditions de circulation.
Grenoble ne doit pas être oubliée dans ce débat. C’est tout le sens de la contribution proposée.
Les enjeux sont forts et notamment pour les usagers de la ligne en souffrance Grenoble-Lyon. Dans un contexte de lutte contre la pollution, d’action en faveur de la transition écologique et énergétique, il nous semble que la circulation ferroviaire est indispensable notamment pour les déplacements domicile-travail, au nombre de 10 000 quotidiennement. Nous voulons plus de personnes dans les trains et moins sur les routes, réduire les congestions qui bloquent les circulations aux heures pendulaires.
Il s’agit également de travailler sur le rayonnement et l’attractivité de notre territoire et à son désenclavement. Il s’agit bien sûr de mieux nous relier à nos voisins régionaux, mais aussi aux autres grandes métropoles nationales et européennes. Les enjeux sont immenses. Notre réseau ferré n’a que trop peu évolué depuis plusieurs dizaines d’années. Il est temps de rattraper notre retard.
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